Un simple déversement peut suffire à contaminer un sol, polluer des eaux souterraines et engager la responsabilité pénale de l’entreprise. En France, la réglementation impose aux industriels et artisans de stocker leurs liquides dangereux ou polluants sur un bac de rétention adapté. Pourtant, beaucoup choisissent leur équipement au hasard, au risque d’être non conformes, de subir une amende ou d’immobiliser leur activité en cas de contrôle.
Chez Axesspack, nous accompagnons les professionnels depuis plus de 50 ans dans la gestion et la sécurisation de leurs liquides. Ce guide pratique vous explique comment choisir un bac de rétention conforme et efficace, en tenant compte de :
- La réglementation française en vigueur,
- La capacité minimale nécessaire selon vos contenants,
- Le matériau le plus adapté à vos produits (PE, acier, PE recyclés),
- Les règles de compatibilité chimique et de sécurité.
À la fin de cet article, vous pourrez identifier le modèle de bac qui correspond exactement à vos besoins et accéder directement à nos gammes spécialisées (cuves, fûts, bidons, petits volumes).
Sommaire
Pourquoi utiliser un système de rétention ?
Le bac de rétention n’est pas un simple accessoire : c’est la dernière barrière de sécurité entre vos liquides dangereux et l’environnement. Sans lui, une fuite accidentelle peut avoir trois conséquences immédiates :
- Un risque environnemental : un seul fût de 200 L percé suffit à polluer durablement un sol ou un réseau d’eaux pluviales. La dépollution coûte souvent des milliers d’euros.
- Un risque réglementaire : la législation française (Code de l’environnement, arrêtés ICPE) impose un volume de rétention adapté à vos contenants. Le non-respect de ces obligations expose à des amendes, voire à une fermeture administrative.
- Un risque économique : immobilisation d’atelier, perte de produit stocké, hausse des primes d’assurance. Chaque litre perdu est une dépense inutile.
À l’inverse, choisir un bac de rétention adapté permet de protéger vos équipes, vos installations et vos finances. C’est aussi une preuve de sérieux vis-à-vis de vos clients, partenaires et autorités de contrôle.
Nous proposons une gamme complète de bacs pour cuves, fûts, bidons et petits volumes, afin que chaque professionnel trouve la solution adaptée à son usage et à sa conformité réglementaire.
La réglementation française en vigueur pour la Rétention de liquides
En France, la rétention n’est pas seulement une bonne pratique : c’est une obligation légale pour tout stockage de liquides dangereux ou polluants (huiles, solvants, hydrocarbures, acides, bases, produits phytosanitaires…). L’objectif est clair : prévenir toute pollution des sols, des eaux et limiter les risques d’incendie.
Capacité de rétention obligatoire : le « volume le plus contraignant »
Le volume du bac doit être au minimum égal à la capacité du plus grand contenant stocké ou à 50 % du volume total entreposé (règle dite du « volume le plus contraignant »).
Les textes de référence pour, le rétention de liquides
Plusieurs arrêtés sectoriels précisent cette règle selon le type de stockage :
- L’arrêté du 24 septembre 2020 relatif au stockage en récipients mobiles de liquides inflammables (Légifrance) : il encadre les cuves IBC, fûts et bidons contenant des liquides inflammables, avec prise en compte des eaux d’extinction et de pluie dans le dimensionnement des rétentions.
- L’arrêté du 3 octobre 2010 relatif au stockage en réservoirs aériens de liquides inflammables (AIDA INERIS) : il s’applique aux réservoirs fixes et impose également des volumes de rétention adaptés.
Au-delà des seuls liquides inflammables, les prescriptions générales ICPE rappellent que tout liquide polluant doit être stocké sur rétention (ex. arrêté du 1er juin 2015, art. 22). Le Code de l’environnement pose d’ailleurs le principe : toute installation doit prévenir les pollutions accidentelles et protéger les sols et eaux.
Selon votre classement ICPE (D/E/A), les prescriptions de rétention varient ; voici un rappel rapide :
Qu’est-ce qu’une entreprise ICPE ?
Une ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) est une activité industrielle, agricole ou logistique susceptible de présenter un risque environnemental. Trois régimes existent :
- Déclaration (D) : stockage de faibles volumes, faible dangerosité,
- Enregistrement (E) : risques intermédiaires, prescriptions standardisées,
- Autorisation (A) : activités à haut risque, étude d’impact obligatoire.
Exemples : ateliers utilisant des solvants, entrepôts logistiques, exploitations agricoles avec produits phytosanitaires.
Pour vérifier votre classement et vos obligations, consultez :
Incompatibilités chimiques
La loi interdit de regrouper dans une même rétention des produits qui pourraient réagir dangereusement entre eux (ex. acides et bases fortes). Les exploitants doivent donc vérifier la compatibilité des produits avant de les associer sur un même bac.
Légende :
= Inflammables ; 
= Comburants ;
= Toxiques ; 
= Nocifs / irritants
"-" ne doivent pas être stockés ensemble,
"0" ne doivent être stockés ensemble que si certaines conditions sont appliquées,
"+" peuvent être stockés ensemble.
Une responsabilité légale et économique
En cas de non-conformité, les conséquences sont lourdes :
- Amendes et mises en demeure préfectorales,
- Suspension ou arrêt de l’activité,
- Responsabilité environnementale et financière en cas de pollution
- Une pollution industrielle reste longtemps associée à l’image de l’entreprise responsable.
C’est pourquoi Axesspack propose des bacs conformes aux exigences légales, disponibles en PE, acier ou formats compacts, afin de couvrir tous les cas d’usage.
Déterminer la capacité minimale de rétention
Le choix d’un bac de rétention ne se fait pas « à l’œil ». Il doit respecter une méthode de calcul précise imposée par la réglementation française. Il faut appliquer la règle du volume le plus contraignant, à savoir choisir la valeur la plus élevée.
a. Contenant <250 litres :
Capacité totale de tous les récipients | Capacité de rétention |
. Inférieure à 250 litres (< 250 L) | 100% de la capacité du plus grand contenant OU 50% de la capacité totale stockée |
On rentiens la plus grande des 2 valeurs comme minimum de rétention
b. Contenant >250 litres : Dans le cas de liquides inflammables (à l'exception des lubrifiants)
Capacité totale de tous les récipients | Capacité de rétention |
| Inférieure à 800 litres (< 800 L) | 100% de la capacité totale |
| de 800 litres à 1600 litres | 800 litres |
| Supérieure à 1600 litres (> 1600 L) | 50% de la capacité totale |
c. Contenant >250 litres pour les autres liquides
Capacité totale de tous les récipients | Capacité de rétention |
| Inférieure à 800 litres (< 800 L) | 100% de la capacité totale |
| de 800 litres à 4000 litres | 800 litres |
| Supérieure à 4000 litres (> 4000 L) | 20% de la capacité totale |
Calculer le volume nécessaire pour un bac de rétention
Exemple 1 : 2 fûts de 220 L
--> Plus grand contenant = 220 L.
--> 50 % du volume total = 220 L.
Capacité minimale du bac = 220 L.
Exemple 2 : 1 cuve IBC de 1 000 L + 2 fûts de 220 L
--> Plus grand contenant = 1 000 L.
--> 50 % du volume total = 720 L.
Capacité minimale du bac = 1 000 L.
Exemple 3 : 10 bidons de 25 L (soit 250 L au total)
--> Plus grand contenant = 25 L.
--> 50 % du volume total = 125 L.
Capacité minimale du bac = 125 L.
Tableau récapitulatif
| Stock | Volume total | Plus grand contenant | 50 % du volume total | Capacité mini du bac |
|---|---|---|---|---|
| 2 fûts de 220 L | 440 L | 220 L | 220 L | 220 L |
| 1 cuve IBC (1000 L) | 1000 L | 1000 L | 500 L | 1000 L |
| 1 IBC (1000 L) + 2 fûts (220 L) | 1440 L | 1000 L | 720 L | 1000 L |
| 10 bidons de 25 L | 250 L | 25 L | 125 L | 125 L |
Choisir le matériau adapté pour votre rétention : acier galvanisé, polyéthylène neuf ou recyclé
Le matériau du bac de rétention conditionne sa résistance, sa compatibilité chimique et sa durée de vie. Chez Axesspack, nous proposons des solutions en acier galvanisé et en polyéthylène (neuf ou 100 % recyclé) pour répondre à tous les besoins.
Polyéthylène
| OUI | Produits polluants, nocifs, toxiques, chimiques agressifs (ex : acides, bases, etc.) |
| NON | Ne convient pas pour les produits inflammables |
Avantages :
- Résistance élevée aux acides, bases et produits chimiques.
- Léger et simple à manipuler.
- Insensible à la corrosion.
Limites :
- Moins adapté aux hydrocarbures lourds ou aux solvants inflammables.
Usages conseillés :
- Ateliers, laboratoires, zones de maintenance, sites sensibles aux enjeux RSE.
Acier galvanisé
| OUI | Huiles, solvants, peintures, hydrocarbures, produits polluants ou inflammables |
| NON | Ne convient pas pour les produits chimiques corrosifs |
Avantages :
- Recommandé pour les produits inflammables (huiles, solvants, hydrocarbures).
- Résiste aux charges lourdes (cuves IBC, fûts multiples).
- Durée de vie élevée en intérieur et extérieur.
Limites :
- Non compatible avec les acides forts (risque de corrosion).
- Plus lourd et moins maniable que le PE.
Usages conseillés :
- Industries, sites classés ICPE, stockage longue durée, sites sensibles aux enjeux RSE.
Compatibilité chimique des matières pour la Rétention
Produits acides et bases
- Les acides forts (ex. acide sulfurique) ou bases concentrées (ex. soude) exigent l’utilisation de bacs en polyéthylène.
- L’acier galvanisé est à proscrire : il se corrode rapidement au contact de ce type de produits.
Hydrocarbures et solvants inflammables
- Pour les huiles, carburants et solvants, privilégiez l’acier galvanisé : il offre une meilleure résistance mécanique et une sécurité renforcée en cas d’incendie.
- Le polyéthylène peut convenir pour certains hydrocarbures légers, mais l’acier reste recommandé pour un usage intensif.
Produits non dangereux
- Pour les huiles alimentaires, produits phytosanitaires ou liquides non classés dangereux, un bac en PE neuf ou recyclé constitue une solution fiable, économique et durable.
Bonnes pratiques de sécurité pour votre Rétention
- Toujours vérifier la compatibilité entre liquide stocké et matériau du bac avant installation.
- Entretenir régulièrement vos bacs : inspecter visuellement fissures, corrosion, joints.
- Étiqueter clairement les produits stockés pour éviter les mélanges incompatibles.
Chez Axesspack, nous vous conseillons systématiquement sur la compatibilité entre vos liquides et nos bacs de rétention, afin de garantir une installation conforme, sécurisée et durable.
Erreurs fréquentes à éviter facilement pour votre Rétention
Choisir une capacité de rétention insuffisante
- Erreur classique : se baser uniquement sur le nombre de contenants, sans appliquer la règle réglementaire.
- Conséquence : bac qui déborde en cas de fuite, installation immédiatement non conforme.
- Solution : toujours comparer « 100 % du plus grand contenant » et « 50 % du volume total ».
Ignorer la compatibilité chimique
- Erreur classique : utiliser un bac acier pour stocker des acides ou bases. .
- Conséquence : corrosion accélérée, risque de fuite et de pollution.
- Solution : privilégier le polyéthylène pour les produits corrosifs.
Sous-estimer la charge supportée par le système de rétention
- Erreur classique : poser une cuve IBC de 1000 L sur un bac prévu uniquement pour des bidons. .
- Conséquence : déformation, fissures, rupture de la structure.
- Solution : vérifier la charge admissible du bac avant achat.
Négliger la signalisation
- Erreur classique : absence d’étiquetage clair « Liquides dangereux » ou « Bac de rétention ». .
- Conséquence : confusion en cas d’intervention, responsabilité pénale engagée.
- Solution : apposer systématiquement les pictogrammes réglementaires.
En choisissant un bac de rétention adapté et en respectant ces règles simples, vous évitez les incidents coûteux et restez conforme à la législation.
FAQ – Vos questions fréquentes sur la rétention
Un bac de rétention est obligatoire dès lors que vous stockez des liquides dangereux ou polluants (huiles, solvants, acides, bases, hydrocarbures). La réglementation française impose que tout contenant soit placé sur un dispositif de rétention afin d’éviter toute pollution du sol ou des eaux, en particulier pour les sites soumis aux règles ICPE.
La capacité du bac doit être au moins égale à 100 % du plus grand contenant stocké ou à 50 % du volume total entreposé, selon la règle la plus contraignante. Exemple : deux cuves IBC de 1 000 L exigent une rétention minimale de 1 000 L.
- Acier galvanisé : idéal pour hydrocarbures, solvants, produits inflammables.
- Polyéthylène neuf : résistant aux acides et bases, insensible à la corrosion.
- Polyéthylène 100 % recyclé : même compatibilité chimique que le PE neuf, avec un atout environnemental et économique.
Oui, à condition que les produits soient compatibles entre eux et avec le matériau du bac. En cas de doute, il est recommandé de séparer les familles chimiques (ex. acides / bases, solvants / hydrocarbures) pour éviter tout risque de réaction.
Oui, un bac de rétention peut être placé à l’extérieur. Toutefois, il est conseillé de le couvrir ou de le protéger pour éviter que l’eau de pluie ne s’accumule à l’intérieur. Cela garantit que la capacité utile reste disponible en cas de fuite.
Inspectez régulièrement l’état du bac (fissures, corrosion, joints) et vidangez-le dès qu’il contient des liquides ou de l’eau de pluie. Nettoyez-le avec des produits compatibles avec le matériau et les substances stockées. Une vérification mensuelle est une bonne pratique.
